Corrections

Comme je le disais sur Twitter hier, « j’alterne actuellement entre euphorie, hâte, fébrilité, découragement… » La retranscription de mes corrections se passe beaucoup plus rapidement que prévu, grâce à une technique découverte (merci Déborah !) cette semaine passée, le Pomodoro. Petite explication pour ceux qui ne connaissent pas (merci Wikipédia !) :

« Cette méthode se base sur l’usage d’un minuteur permettant de respecter des périodes de 25 minutes appelées pomodori (qui signifie en italien « tomates »). Ces différentes périodes de travail sont séparées par de courtes pauses. La méthode a pour principale idée que des pauses régulières favorisent l’agilité intellectuelle. »

Plus clairement, lorsqu’on débute sa tâche, on alterne entre des phases de travail de 25 minutes et de courtes pauses (5 minutes). Tous les quatre pomodori, on prend une pause un peu plus longue (15-20 minutes, pour ma part je prends jusqu’à 30 minutes ou une heure si cela tombe sur l’heure du repas). De petits logiciels ont même été développés, pour éviter de passer son temps à jouer avec un minuteur. J’utilise Pomodairo.

Soyons honnête, lorsque mon amie m’a parlé de cette technique, je me suis montrée plus que dubitative. J’avais déjà l’impression de travailler efficacement (mon problème résidait plutôt dans le manque de temps). Pourtant, je me suis rendue compte très vite que cette technique me permet d’enchaîner quatre pomodori sans rechigner, soit 1h40 de travail d’une traite (hormis les 5 minutes de micro-pause), sans aucune sensation de fatigue ou de découragement. Comme elle me l’avait dit, je me suis rendu compte de plusieurs choses (je la cite) :

  • un sentiment très gratifiant de progression,
  • se mettre à l’ouvrage est bien moins difficile quand on sait que l’on ne va devoir se concentrer que 25 minutes d’affilée d’abord (et ça passe très vite),
  • les pauses permettent de se sortir la tête du guidon provisoirement, et rafraichissent les idées.

Dites-moi ce que vous en pensez si vous testez vous aussi !

Grâce à cette nouvelle motivation (et la perspective de boucler, enfin, un roman entamé il y a plus de deux ans pour lui donner sa forme définitive !), j’ai atteint aujourd’hui les 50% de corrections retranscrites.

Je m’aide aussi d’un petit tableau pour suivre ma progression (après être restée en admiration devant celui de Marc (The Gardener) ! Tout simple, il me permet de me voir avancer vers mon but, voir les étapes s’accomplir peu à peu. Oui, vous l’aurez compris, je fonctionne énormément à la gratification 😉

Encore 50% du manuscrit à repasser sur l’ordinateur (en corrigeant l’original). Le roman fond, s’affine et offre désormais une histoire beaucoup plus dynamique. J’espère simplement qu’il ne deviendra pas trop petit à la fin de ce traitement, auquel cas j’envisagerai peut-être d’inclure les deux tomes en un seul.

Ce projet monumental m’impressionne toujours autant, alors que je touche quasiment au but. Bien sûr, je suis loin de l’ampleur des romans de certains auteurs, avançant à coup de millions de signes. Mais la difficulté d’un roman ne réside selon moi pas dans la longueur, mais dans la qualité et la particularité de l’histoire. Après, moi la première, je peux me montrer admirative devant des entités monstrueuses comme « Le Trône de Fer », pour ne nommer que lui. Certains auteurs allient à merveille grandeur et perfection !

Pour en revenir aux émotions qui m’agitent en ce moment, je me retrouve donc à alterner des phases un peu étranges : effusions d’euphorie à l’idée de boucler ce roman, profonde solitude face à ce travail qui m’isole, excitation mêlée de terreur en pensant au comité de lecture qui décidera à nouveau de mon sort, fébrilité au vague espoir de retenir leur attention, découragement à la perspective d’un refus après tout ce travail. C’est le lot de chaque auteur, je le sais bien ! Et même si mon travail a déjà été, par trois fois, retenu pour publication, je n’en suis restée pour l’instant qu’à la phase numérique. Je caresse cette fois l’espoir plus fou encore d’une publication papier… Bref, je ferais mieux de cesser d’y penser, au risque de me porter malheur et surtout, de ne plus en dormir ! 🙂

Pour pouvoir terminer ces corrections au plus vite, si possible avant mon départ pour Rennes dans moins d’un mois (j’y effectue mon dernier stage de libraire), voire avant la fin de la semaine prochaine, j’ai dû mettre de côté la progression de mon roman #100HappyDays, mais ce n’est que partie remise ! J’ai tout de même réussi à atteindre, par ailleurs, les 10000 mots que je m’étais fixée pour ce Camp Nano (objectif revu à la baisse après avoir découvert mes horaires de stage !). Je reste donc satisfaite.

Bon, même si je souhaitais aborder encore quelques sujets, je pense m’arrêter là pour le moment, non seulement pour retourner à mes fameuses corrections, mais surtout, pour conserver une taille correcte avec ce post ! La suite du challenge photo sera toujours l’occasion de continuer 🙂

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