Psyché

« Une pièce sans livres, c’est comme un corps sans âme. »
~ Cicéron

Pour moi, la littérature et les histoires, ont toujours représenté l’un des meilleurs moyens au monde pour s’échapper, une minute, une heure, ou plus encore, de ce qui m’entoure. Que ce soit au travers d’un livre, d’un jeu, d’un jeu de rôle, ou que sais-je encore, ce sont ces histoires qui m’ont bercée enfant, adolescente, et encore maintenant. Présentez-moi un jeu vidéo avec un scénario qui m’intrigue, et j’y passerai des heures. Ou mieux, une histoire que je peux créer de toutes pièces, faire évoluer, comme lorsque j’écris… Là, je serais véritablement aux anges.

Il en va de même avec les livres. Pour moi, ils sont l’âme d’une maison, et ce n’est pas pour rien que lors de mon dernier déménagement en date, les cartons de livres occupaient presque 50% du camion ! J’aime les livres, mais plus que tous, j’aime les histoires qu’ils véhiculent. J’adore imaginer que quelque part dans le monde, à une époque donnée, quelqu’un s’est installé devant une feuille pour la recouvrir d’une vie nouvelle, d’un sujet, d’un héros, d’un thème, d’une histoire qui, des années ou des siècles plus tard, à l’autre bout de ce papier, toucherait des milliers de personnes, des millions parfois. Surtout, me toucherait, moi.

Pour moi, donc, les livres ont une âme à part entière, et une petite partie de celle de ceux qui l’ont écrite.

Hier, j’ai enfin sauté le pas de cette nouvelle façon de voir les histoires et le livre. Longtemps récalcitrante à l’idée d’abandonner le toucher du papier, la place qu’ils occupent sur mes étagères, leur odeur, je ne pouvais pas voir les liseuses numériques en peinture. Elles étaient pour moi la mort annoncée de ces livres qui m’étaient si chers. Malheureusement, cher ils le sont devenus désormais, et c’est une des raisons qui m’a poussée à me pencher à nouveau sur la question. Puis, finalement, emballée par ces petits bijoux de technologie, j’ai découvert qu’une liseuse n’était pas forcément l’ennemie du livre. Elle me permettrait de mieux lire, de gagner en confort, en place, en quantité (je découvre que je lis plus vite ainsi) et surtout de garder avec moi bien plus facilement tous les livres qui me plaisent.

En l’honneur de l’Âme des livres, je l’ai surnommée Psyché.